Les randonneurs de Compostelle

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jeudi, 30 décembre 2010

Presque 2011...

Passez tous de joyeuses fêtes de fin d'année et démarrez la nouvelle dans l’allégresse! 

Bonne année à tous...

lundi, 20 septembre 2010

On a fait Le Chemin à vélo...

Admirer des régions privilégiées, faire des contacts inoubliables et découvrir le meilleur de nous-mêmes: c’était Notre Chemin. 
Au bout du périple, terre magique où se dresse aujourd’hui un des symboles de la chrétienté, une parmi les autres merveilles que nous avons vues le long du Chemin, nous étions partagés entre la joie d’avoir accompli le défi et la peine en terminant Le Chemin…

Revivez avec nous tous ces moments en cliquant sur les liens ci-dessous:
Cliquez ici pour voir les photos de Bernard C
Cliquez ici pour voir les photos de Chantal
Cliquez ici pour voir le reportage photos

Cliquez ici pour écouter La Chanson de pèlerin de Léo Gantelet
(merci, Chantal). Les paroles sont toujours dans le billet d'avant.

lundi, 13 septembre 2010

Désormais moi je t’emmène sur mes plus beaux chemins quoi qu’il advienne

Marcel nous a quitté ce matin. Lui qui en rêvait tant est allé à Compostelle. Trop de souffrances, trop d'émotions ont eu raison de lui. Arrêt cardiaque. Nous sommes tous choqués mais gardons au coeur sa joie de vivre. Ainsi s'achève notre pèlerinage dans la tristesse mais la fierté d'y être allé avec Marcel.


Vers Compostelle

Chanson de pèlerin proposée à Marcel par son ami, Léo Gantelet, pour les randonneurs de Compostelle.

 

Je suis un pèlerin qui pèlerine

A travers les vallons et les collines

Qui va jour après jour, la vie est belle

Vers les trésors promis à Compostelle.

 

Parfois sur le chemin y’a des cailloux

D’la boue et d’la poussière et puis des trous

Sous le soleil brûlant comme l’enfer

J’ai l’âme et le cerveau tout à l’envers

 

Mais souvent y’a aussi beaucoup d’étoiles

Quand la nuit d’encre a déployé son voile

Alors mon cœur bondit dans ma poitrine

Je me sens tout ému et j’hallucine

 

Je repense à tous ceux que j’ai laissés

Dans mon pays là-bas tout angoissés

Si de tous les bourdons j’ai le plus beau

J’ai aussi le plus lourd sous mon chapeau.

 

Je vois des pèlerins des pèlerines

Qui tout autant que moi courbent l’échine

Mais le soir au bercail on fait la fête

Avec trois pots de vin et deux galettes.

 

Mon sac fait une bosse dans mon dos

En tout point je suis comme un escargot

C’est ma coquille à moi, c’est ma maison

Dedans j’ai tout c’qui faut pour la saison

 

Tous les matins mon ombre me précède

Et les après-midi ell’ me succède

Quand y fait beau et que le soleil brille

Mais pas quand l’ciel est bas même en Castille

 

Le Puy, Conques et Moissac et Roncevaux

Burgos et Léon et O’Cebreiro

Au bout du chemin qui n’en finit pas

Saint Jacques m’ouvrira bientôt les bras

 

J’ai touché le Portique de la Gloire

Embrassé Saint Jacques en chantant victoire

Il m’a dit « désormais moi je t’emmène

Sur mes plus beaux chemins quoi qu’il advienne »

Carnet de route (13) - dimanche 12 septembre - Ultreïa…

Ultreïa, nous y voilà! Bulletin météo comme hier: temps un peu frais ce matin (13°), le ciel est laiteux. Départ de Sarria avant 8h (il fait encore presque nuit) car tout le monde veut arriver tôt à Santiago,  118 km et 1900 m de dénivelé.
Un petit changement dans le parcours pour rejoindre Portomarin sans repasser dans Sarria. 500 m de descente en sortant de l’hôtel et au premier tournant, 6 km de dure montée, moyenne 7% avec des passages à 13%! Quel raccourci sur les jolies petites routes au cœur de la Galice! Puis forêts profondes, petits hameaux et greniers à grains (horreos) mènent à Palas-de-Rei. Nous ne sommes pas les seuls pèlerins sur ce vieux chemin et le temps se couvre: vent, gros nuages noirs mais la pluie redoutée ne tombe pas. Dès que nous rejoignons la nationale, le soleil revient mais le vent continue à souffler. Les forêts d’eucalyptus se dressent vers Arzua où nous déjeunons rapidement au bord de la route.
On arrive au but du voyage. Emotion et embrassades devant la cathédrale. Tous font la queue au moins une heure pour récupérer la fameuse compostela, concrétisation du pèlerinage. Messe à 18h, l'église est pleine à craquer tout comme la ville où les pèlerins côtoient les touristes. Derniers achats pour la famille et les amis. On dîne à l’hôtel, buffet sans prétention. Toute l’équipe fait un cadeau à François, Bernard, Anne-Marie et Catherine en remerciement de l’organisation et des services rendus. La blogueuse vous remercie encore! Et puis c’est l’emballage des vélos pour le retour, des tisanes en ville...
Petite conclusion en chiffres: 1560 km et 19000 m de dénivelé.
A demain pour de plus amples informations…

samedi, 11 septembre 2010

Carnet de route (12) - samedi 11 septembre - la nature, c’est Dieu dans les choses...

Bulletin météo: temps moins frais ce matin (17°), le ciel est aussi moins bleu avec des filaments blancs. Départ à 8h45 de Ponferrada pour Sarria,  118 km et 1400 m de dénivelé, départ un peu tardif dû aux horaires de l’hôtel Ponferrada Plaza. Premier petit-déjeuner buffet du parcours (bien). On y apprend cependant que le patron de l’hôtel a fait payer la cuisson du riz de notre pique-nique, un hôtel*** peu commerçant!
Vignes et cultures jusqu'à Villafranca-del-Bierzo, village avec un beau et riche patrimoine. Longue ascension du Puerto de Pedrafita à 1110 m d’altitude, nous empruntons la N-VI qui louvoie sous les infrastructures routières de l’A6. Puis ascension un peu plus dure jusqu’à l’Alto de Cebreiro à 1300 m. On est maintenant en Galice, dans la province de Lugo entre des montagnes verdoyantes de toute beauté. Il fait beau et chaud (25°). On traverse le village de Cebreiro avec ses chaumières en pierre et ses toits de lauzes.
Arrêt pique-nique à l’Alto de San Roque à 1270 m autour de la statue et devant un panorama grandiose mais l’ascension n’est pas encore finie, nous devons passer l’Alto de Poio à 1335 m. Récompense suprême: une belle descente pendant 10 km sur un boulevard! Nous passons Triacastela et arrivons à Samos avec son imposant monastère. On sort des montagnes, des palmiers apparaissent. Pas grand chose à dire de Sarria, l’hôtel est très sympa mais situé bien en dehors de la ville. Sûrement, nous dînerons bien et passerons une bonne nuit, nous vous tiendrons au courant.
A demain.
La nature, c’est Dieu dans les choses (citation de Giordano Bruno).

vendredi, 10 septembre 2010

Carnet de route (11) - vendredi 10 septembre - ah! c'est beau!

L’arrivée dans 2 jours motive tout le monde malgré la fatigue accumulée. Le temps est encore très frais ce matin (10°) mais le ciel est toujours bien bleu, présage d’une belle journée. Départ à 8h de Leon pour Ponferrada,  120 km et 1200 m de dénivelé.
Une sortie de ville longue dans les zones industrielles et puis jusqu’à Astorga, toujours cette couleur ocre des champs de blé. Premier arrêt à Astorga, justement, pour admirer le palais épiscopal de Gaudi (un vrai décor de cinéma). Impossible de visiter la cathédrale 
de Santa María car elle est fermée pour cause d’office L Maintenant, le paysage change, les landes et les forêts de chênes verts se succèdent lors de l’ascension des Monts de Leon.  La nature est plus verte. Nous attaquons des pentes comme le col de Foncebadon (15 km) et la fameuse croix de fer (Cruz de Ferro). Arrêt pique-nique en face de la croix de fer et sa chapelle San Roque. Mais il faut continuer: la croix de fer annonce la fin prochaine du voyage. C’est en effet ici, à 1500 m d’altitude, qu’avait lieu le premier acte rituel du pèlerinage. Au pied de cette croix, le pèlerin doit déposer une pierre symbolisant ses péchés. Tous ne sacrifient pas à la coutume, est-ce à dire qu’ils n’ont rien à se reprocher? L’ascension est longue mais plus facile que la tôle ondulée de certaines étapes précédentes. Le revêtement non entretenu de la chaussée étroite augmente la difficulté, ainsi que la chaleur (25°).
Paysages grandioses dans la descente. On traverse Acebo, petit village de pierres hors du temps et quelques km plus loin, Molinaseca nous offre une halte sur la terrasse d’un bar au bord du ruisseau au pied d’un pont romain de toute beauté, il n’en fallait pas plus pour prendre un pot. 

Puis c’est l’arrivée a Ponferrada, capitale du Bierzo, sa forteresse templière, monument emblématique de la ville, et la basilique de la Encina. L’hôtel est confortable et situé en dehors du centre historique. Quelques téméraires vont goûter aux tapas puis nous dînons très correctement.
Bonne nuit et à demain.

 

jeudi, 9 septembre 2010

Carnet de route (10) - jeudi 9 septembre - morne plaine...

Temps très frais ce matin (9°) mais le ciel est de nouveau bien bleu. Le vent semble tombé mais nous verrons cela sur la route. Comme hier, le groupe est séparé dans 2 hôtels différents de Fromista. Les jours se suivent et se ressemblent donc le petit déjeuner est encore homérique. Prévu à 7h30 pour une vingtaine de cyclos prêts à prendre la route, il est servi en retard pour, on dira, peu de personnes d’un petit appétit. Pas de pain frais, le pain de mie est servi au compte-gouttes, ainsi que le café fait dans une cafetière comme à la maison… Ceux de l’autre hôtel sont encore moins bien lotis car leurs rations sont contingentées.
Le p’tit déj . expédié, on part à 8h pour Leon à 128 km et 500 m de dénivelé. Après le vent et la fraîcheur des jours précédents, le temps se remet au beau, 23° dans l’après-midi.  Le matin reste froid et tous se couvrent et s’allègent à mesure qu’ils avancent. Hier, la nationale avec ses interminables lignes droites, la circulation et le vent de face. Aujourd’hui, les longues lignes droites, pas de vent et beaucoup de pèlerins qu’ils soient à pied avec une croix sur l’épaule ou avec un âne pour tirer leur carriole, ou à vélo avec sacoches. Ce sont toujours les horizons infinis des terres à blé de la Castille.
Premier arrêt à Villada pour tamponner les carnets (beau tampon, d’ailleurs) puis arrêt pique-nique à Sahagun de bonne heure, derrière l’arche.
Nous arrivons à Leon et avons quartier libre jusqu’à 17h pour une visite guidée des principaux monuments: la cathédrale gothique, grandiose, d’inspiration française (Reims et Amiens) avec ses innombrables vitraux et qui rivalise avec Chartres (difficile de les départager…), la basilique de San Isidoro encore peinte, l’hôpital de San Marcos transformé en parador, un immeuble de Gaudi et le barrio humido (quartier humide) appelé ainsi en raison des litres d’alcool qui y coulent chaque soir entre bodegas et petits bistrots. Visite très agréable d'un patrimoine inestimable faite par une guide érudite et dynamique, malheureusement les photos sont interdites (hum!).
L’hôtel est confortable et situé en plein centre ville. Nous dînons de nouveau copieusement; certains vont dormir, d’autres vont traîner pour boire une tisane (hum! hum!).
A demain.

mercredi, 8 septembre 2010

Carnet de route (9) - mercredi 8 septembre - Ô rage ! ô désespoir !

Vous nous suivez depuis plus d’une semaine maintenant et nous vous en remercions. Ne sacrifions pas aux habitudes: aujourd’hui, temps frais (9°) mais le ciel est bien bleu. Le vent lui est toujours là! Il chasse les nuages mais apeure les cyclos.
Le départ est assez folklorique… Parlons d’abord du petit déj. à Belorado. Il faut imaginer environ 25 pèlerins dont certains très pressés, en même temps dans le petit bar de l’hôtel avec un zinc et 5 tables pour 4 personnes, une machine à café débitant au maximum 4 cafés à la fois (momento, momento… disait le patron !) mais par contre un bon assortiment de viennoiseries et de charcuterie. Bonjour l’ambiance ! Bon enfin, déjà 2 groupes se forment, on va dire départ entre 7h45 et 8h! On chemine de Belorado à Fromista, 124 km (dénivelé: 1000 m) par la maintenant fameuse et dangereuse N-120 jusqu’à Villasandino à 76 km. Le groupe logé à Villafranca Montes de Oca qui est sur la N-120 à 12 km de Belorado a pris de l’avance.
Nous sommes maintenant en Castille-et-Leon avec ses plaines arides et ses beaux monuments. Le col de la Padraja à 1150 m d’altitude est la première difficulté à passer mais une superbe et longue descente récompense les courageux qui roule comme hier avec un vent vigoureux et… des camions. Nous avons rendez-vous à Castanares pour retrouver un guide qui doit emmener à bicyclette tous les cyclos visiter Burgos, l’église San Lesme, la chartreuse de Miraflores… et sa cathédrale, un joyau gothique. Le Cid Campeador y est enterré auprès de Chimène sous le dôme. Pas trop le temps de visiter mais Burgos semble une cité gaie et animée.



Après le déjeuner à Villanueva, nous traversons de grandes plaines céréalières sans grand intérêt si ce n'est de nombreuses églises au gré des villages, toutes superbes. Nous nous retrouvons tous à Fromista où passe le canal de Castilla.
A demain.

Carnet de route (8) - mardi 7 septembre - le coq et la poule...

Bulletin météo du jour: 14° alors qu’il faisait encore 30° hier à 18h, ciel bouché, il a plu la nuit dernière. Départ: 8h voire 7h50! Chemin de Estella à Belorado, 120 km, dénivelé: 1400 m, pour certains et à Villafranca Montes de Oca, 130 km, dénivelé: 1500 m, pour les autres. Serge a toujours son lumbago. 
A partir d’Estella, le chemin suit la route principale menant à Logroño, le bourg au 2 ponts. Sur le trajet, de nombreuses petites étapes, Los Arcos, Torres del Rio et Viana. Toujours la même richesse. Nous traversons la Rioja, à l’ouest de la vallée de l’Ebre, montagneuse et humide, c’est le cas de le dire aujourd’hui car les cyclos roulent sous la pluie en ce début de matinée. La Rioja est jonchée de vignobles et de bodegas mais aussi de monastères comme à Santo Domingo de la Calzada où nous visitons la magnifique cathédrale, Nuestra Señora de la Anunciacion, l’après-midi. Sous la nef, un poulailler. La légende raconte qu'un pèlerin accusé de vol, prouva son innocence en pariant sur la résurrection d'un coq, en prétendant qu'il pourrait chanter après avoir été rôti.
Le soleil revient mais le vent se lève. Le temps est plus frais que les jours précédents (19°).
Regroupement à Logroño justement où une guide nous fait visiter sa ville et ses principaux monuments, toujours l'opulence: la cathédrale Santa Maria de la Redonda, l’église San Bartolomé… Nous repartons pour Aleson, petit village aux ruelles très étroites, où nous déjeunons.
Galère, galère... La N-120 qui est l’itinéraire à suivre est bien difficile à suivre car elle longe l’A12 et la signalisation n’est pas top! Les camions très nombreux roulent plutôt vite et le vent s’est mis de la partie par rafales. Obligés de rouler sur la bande d’arrêt d’urgence d’une largeur n’acceptant qu’une mobylette. Résultat les cyclos se dispersent et certains prennent même l’autoroute, ce qui est toléré sur certaines parties. Sans oublier des travaux d'élargissement de la chaussée... Une chute sans gravité. La moyenne s'en ressent car il est impossible d'avancer dans ces conditions.
Bref, nous arrivons sains et saufs à destination et les groupes se divisent en fonction de l’hôtel. Un peu de cafouillage dans la répartition des chambres mais tout s’arrange finalement. Nous nous retrouvons tous à Villafranca pour le dîner de nouveau bon et copieux.

A demain.

mardi, 7 septembre 2010

Carnet de route (7) - lundi 6 septembre - bicigrinos en España...

Données du jour: 18°, ciel couvert. Maintenant, il fait nuit quand nous allons petit-déjeuner! Départ: 8h.
Chemin de Saint-Jean-Pied-de-Port à Estella, 132 km, dénivelé: 2100 m. Serge se paye un lumbago carabiné et fait le chemin en fourgon.
Journée riche sportivement et culturellement. Beaucoup de richesses dans toutes les villes traversées et même des joyaux dans les églises. Plusieurs cols d’affilée dont le fameux col de Roncevaux (puerto de Ibañeta) à 1057 m d’altitude après une grimpette de 18 km. Un soleil timide montre son nez comme pour saluer et encourager « los bicigrinos » qui montent tous au sommet sans exception. Pas trop de vent. Il en est de même pour  le col de Mezkiritz à 922 m, le col de Erro (alto de Erro) à 801 m... Donc une arrivée très tardive à Irache, les derniers vers 19h ; ce n’est pas un problème en Espagne car les repas sont pris plus tard qu’en France.
Depuis Saint-Jean-Pied-de-Port, capitale de la Basse-Navarre, nous traversons les Pyrénées pour arriver en Espagne à Roncevaux. De vertes collines et des petites forêts nous attendent le long du chemin, en route vers Pampelune, capitale de la Navarre, située dans une plaine entourée de montagnes à l’horizon. Tout autour, des quartiers modernes et peu esthétiques tandis que le cœur a gardé ses ruelles et ses remparts,
Nous déjeunons au club nautique de Pampelune sous un beau soleil. Des guides nous ont pris en charge à Huarte pour traverser la ville. Après cette matinée éprouvante, la reprise du vélo est difficile, on note quelques  siestes. Il fait déjà 30°. Nous visitons une des plus belles cathédrales d’Espagne, Santa Maria la Real, et le musée diocésain qui accueille une importante collection d’art religieux.  Les guides nous font sortir de la ville sans encombre et sous une chaleur toujours accablante, nous traversons des fermes d’éoliennes, nous grimpons  encore quelques cols dont le col del Perdon, 8%, plus éprouvants que le col de Roncevaux du matin et gagnons Puente-la-Reina, lieu de rencontre des principales routes de pèlerinage, avec sa riche Iglesia Santiago et son pont médiéval construit au 11ème siècle. A une vingtaine de km à l’ouest, nous arrivons à Estella. Nous logeons quelques km plus loin dans un bel hôtel où le dîner est bon et copieux, paëlla (c’est l’entrée), confit de canard, frites et glace vanille. Bonne nuit, les corps éprouvés et repus en ont bien besoin car nous en sommes à un total de 830 km et à un dénivelé de 11000 m.

A demain pour une journée moins difficile, prière de bicigrino!

dimanche, 5 septembre 2010

Carnet de route (6) - dimanche 5 septembre - le cadeau basque...

Le rituel du billet: le bulletin météo du jour: 19°, ciel bleu et dégagé. Prévisions: beau temps très chaud pour une étape de nouveau difficile d’Arzacq-Arraziguet à Saint-Jean-Pied-de-Port, 120  km. Dénivelé: 1500 m. Départ: 8h. Belles routes départementales roulantes avec les Pyrénées en arrière-plan. Toujours le maïs… Bernard remonte sur son vélo pour la matinée tandis que Jacques casse son dérailleur dès le départ à Arthez-de-Béarn, un dimanche! Là on surplombe la vallée du gave de Pau, face aux Pyrénées. Nous sommes en Aquitaine et plus précisément en Béarn. Nous traversons l’énorme usine de Lacq (ça pue l’œuf pourri!). Juste après, à Abidos, on le traverse justement le gave de Pau et nous arrivons à Navarrenx, capitale mondiale de la pêche au saumon, avec sa bastide et son pont sur le gave d’Oloron. C’est le début du pays basque et de la Navarre. Là une sœur nous accueille, ouvre pour nous une bouteille de vin blanc, nous offre des gâteaux secs et tamponne les carnets de 2 tampons, le normal et le jacquaire.



Nous déjeunons à Aroue, plus précisément à l’entrée d’Etcharry. A 14h, il fait déjà 31,5°… Des amis de la région se joignent à nous pour nous guider : Claude du CC Garazi, Dominique, Miguelito, et Michel du club de Saint-Pierre-d’Irube. Claude et Dominique ont d’ailleurs participé au tour de France 2008 et Claude en était le doyen.
Arrêt obligatoire à la stèle de Gibraltar qui est le point de regroupement de 3 chemins de Saint-Jacques (Tours, Vézelay et Le Puy) sur la colline de Saint-Sauveur à Saint-Palais. En passant par Ostabat, le chemin de l’après-midi nous offre une route dégagée et de magnifiques points de vue sur les Pyrénées. Les maisons blanches aux volets rouges sont accueillantes.
Nous logeons en dehors de Saint-Jean-Pied-de-Port sur la place du village d’Uhart-Cize avec son fronton. Piscine pour certains, visite de Saint-Jean-Pied-de-Port pour d’autres, repos pour d’aucuns, puis bon dîner et vin espagnol pour tous.
Journée aussi difficile que les précédentes mais au bout de 6 jours, les corps se rodent!
A demain.Hasta mañana! Jacques pourra rouler car Claude a monté un de ses dérailleurs Campagnolo 9 vitesses en stock sur son ensemble Shimano 10 vitesses. 
PS pour Bernard: nous sommes sérieux et au régime cyclos donc ni foie gras ni Armagnac. De plus, un voyou s’est permis de faire le panneau de Saint-Jean-Pied-de-Port à Jeannot!

samedi, 4 septembre 2010

Carnet de route (5) - samedi 4 septembre - aux cyclos évite l’abandon...

Vous êtes habitués maintenant, le bulletin météo du jour : 15°, ciel bleu et dégagé. Prévisions : beau temps pour une étape difficile le matin et une arrivée à 12%.
Départ à 8h30 de Condom  pour Arzacq-Arraziguet, 121 km, 1400 m de dénivelé. Des tournesols encore et toujours mais cette fois-ci, au milieu des vignes des côtes de Gascogne, de floc d’Armagnac et d’Armagnac.
La journée est importante car nous devons nous arrêter à Notre-Dame des cyclistes à Labastide d’Armagnac, sanctuaire national unique en France, fondé par l’abbé Joseph Massie. Plus de 600 maillots de champions, clubs cyclistes et cyclotouristes, 5 vitraux de Henri Anglade, des vélos de 1870 à nos jours. Malheureusement la chapelle est fermée le matin à partir de septembre et le président de l’association, les amis de Notre-Dame des cyclistes, venu faire son inspection quotidienne, ne fait la visite commentée qu’au dernier groupe.
Nous déjeunons à Bourdalat, le rosé bien frais ravigote les pédaleurs. Nous traversons l’Adour et longeons des murs de maïs. En haut du petit coup de cul de l’arrivée, la récompense est là: un pêcher de vigne que tous les cyclos dévalisent. Nous logeons au centre d’accueil communal sur la place du village d’Arzacq-Arraziguet dans des dortoirs et des chambres pour les couples. Dîner sucres lents et piquette d’Espagne.

A demain.

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Carnet de route (4) - vendredi 3 septembre - Pays de Cocagne...

Bulletin météo du jour: 16° au départ à 8h de Caussade pour Condom à 122 km sur la feuille de route. Dénivelé: 1500 m. Le ciel est voilé, les tournesols piquent du nez.
Tout le monde regrette tant de passer si près de Moissac sans y aller que le parcours est changé; il évite Castelsarrasin par bifurcation à La Française. Le groupetto récupére le chemin prévu à Lavit. Résultat: 4 km supplémentaires. Les autres cyclos vivent leurs chemins comme bon leur semble et zappent même la case pique-nique. Sur cette déviation, le soleil revient comme pour faire mûrir les fruits des innombrables vergers et illuminer les pigeonniers. Nous sommes à Moissac vers 10h, une soeur va faire tamponner les carnets dans la sacristie, nous visitons l'abbaye Saint-Pierre avec le fameux tympan roman de son église et son cloître classés au titre du Patrimoine mondial de l'UNESCO. Nous traversons la Garonne peu après le confluent du Tarn à la sortie de Moissac et à Saint-Nicolas-de-la-Grave, nous entrons en Gascogne.
Nous déjeunons à Montgaillard et nous pouvons d'ailleurs remercier Bernard et François pour l'organisation mais aussi pour la préparation de ces piques-niques variés et pris dans des lieux bien agréables, comme ici sur la place du village. Il fait chaud: 26°, et l'étape est plutôt... exigeante!
Nous traversons les côteaux de Lomagne et après une orgie de fruits cueillis (figues, raisins) ou ramassés (melons), nous arrivons à Lectoure dans le Gers, ancienne cité gallo-romaine avec un oppidum fortifié et des remparts de 2,7 km.
Puis nous continuons jusqu'à Condom où nous logeons à l'hôtel continental sur les quais de la Baïse. Très bon dîner. Mais la journée a été difficile, mal aux pattes, ils ont! Cette succession de montées et de descentes est plus éprouvante que monter un col. 
A demain. Le fatidique 4ème jour s'est bien passé, c'est de bonne augure pour la suite de la randonnée.

jeudi, 2 septembre 2010

Carnet de route (3) - jeudi 2 septembre - le petit ramoneur savoyard ne verra pas Santiago...

D'abord, des nouvelles de Jean-Claude que Bernard a emmené hier soir aux urgences de l'hôpital de Decazeville: fracture de la malléole, donc opération aujourd'hui à midi et rapatriement demain. Il va bien et on pense bien à lui.

Bulletin météo comme d'habitude: 9° au démarrage à 8h30 (les premiers sont partis à 8h15), ciel nuageux. Destination: Caussade, cité du chapeau, à 129 km de là. Dénivelé: 1500 m.
Après la région vallonnée, couverte de riches prairies et parsemée de forêts de hêtres et de châtaigniers d'hier, cette journée est moins harmonieuse.
Depuis Conques, nous suivons la vallée du Dourdou. Une crevaison au départ. Toujours une alternance de descentes et quelques belles grimpettes, les groupes se forment et s'étirent. Un arrêt pour visiter la perle du Rouergue et se désaltérer à Villefranche-de-Rouergue où c'est jour de marché, place Notre-Dame. La température grimpe elle-aussi (nous sommes en Midi-Pyrénées tout-de-même): 25° à Monteils où nous déjeunons au bord d'un petit plan d'eau. Puis nous pénétrons dans la Tarn-et-Garonne et arrivons sans encombre à Caussade où nous logeons en centre ville près de l'église Notre-Dame de l'Assomption, la plus haute du Tarn-et-Garonne (53,40 m) avec sa flèche à crochets.

A demain.

mercredi, 1 septembre 2010

Carnet de route (2) - mercredi 1er septembre - une pas si petite étape que ça...

Bulletin météo: il fait frisquet à Nasbinals (4°) et le ciel est bleu. 
Petit-déjeuner à 7h30 pour un départ des cyclos à 8h35 pour Conques à 88 km. Etape facile paraît-il: grimpette jusqu'au col d'Aubrac à 1300 m d'altitude puis descente jusqu'à Conques...
La température grimpe elle-aussi doucement. 7,5° au col d'Aubrac pour atteindre 24° à l'arrêt pique-nique à Golinhac.



Nous passons de l'Aubrac au Rouergue en passant par les gorges du Lot. Nous traversons et visitons en bons cyclotouristes des sites merveilleux: la dômerie d'Aubrac, hôpital et monastère des Jacquets dont il ne reste que l'église; Saint-Come-d'Olt où Gilbert nous offre la première crevaison du séjour, avec son église et son clocher flammé (tors) caractéristique; Espalion dans la riante vallée du Lot entre Causses et Aubrac, capitale du Rouergue, avec son église romane aux murs de grès rose; Estaing, un des plus beaux village de France et cerise sur le gateau, Conques.
Nous avons le temps de faire un tour dans le village et de visiter ses trésors. Nous dormons et dînons à la maison familiale de vacances située en pleine centre de la cité médiévale et devinez ce que nous avons au menu? Un aligot, bien sûr. A 21h, nous retournons au village pour assister à une explication du tympan de l'église abbatiale de Sainte-Foy par un moine, un vrai comédien, et à un concert d'orgue accompagné de jeux de lumière à l'intérieur de l'église. Divin!
L'étape n'était pas si facile: en fait de descente jusqu'à Conques, cela a plutôt été de nombreuses grimpettes. Dénivelé, 1220 m, alors qu'hier, il était de 1850 m.
Une ombre au tableau de cette magnifique journée, l'accident de Jean-Claude dans une ruelle de Conques: il tombe sur sa roue arrière, la voile et se blesse au talon. 

A demain pour une petite ou grande étape...

mardi, 31 août 2010

Carnet de route (1) - mardi 31 août - on a vu le loup...

Comme prévu, petit encas à 6h15 (jus d'orange et biscuits) avant notre départ à l'heure pour la bénédiction de 7h. Tout le monde est présent. Il fait frisquet (11°) et le ciel est très nuageux.
Un petit erratum car c'est bien à une messe célébrée par l'évêque que nous assistons après avoir monté les marches conduisant à la cathédrale du Puy. Sermon sur Saint-Aristide, belle voix de la soeur servant la messe... Puis, l'évêque, bonne pâte, bénit tous les pèlerins présents sous la statue de Saint-Jacques, après nous avoir demandé à tous d'où nous venions. Beau souvenir pour tous, je crois, en plus du rosaire, des intentions et de la médaille offerts! 

Retour sans encombre au domaine pour un petit-déjeuner bien apprécié et départ des 36 cyclos à 9h45 pour Nasbinals à 111 km. Bulletin santé: les tendinites vont mieux!
Le soleil revient mais la température baisse jusqu'à 8,5° au fur et à mesure que nous grimpons jusqu'à 1059 m d'altitude avant Saint-Privat-d'Allier. Une superbe et longue descente avant d'atteindre Saint-Privat-d'Allier, superbe village sur la route de la bête. A la sortie du bourg, ça descend toujours à la grande joie des pédaleurs mais ça ne dure pas. A Monistrol après le viaduc sur l'Allier, ça regrimpe. Saugues avec sa statue du loup de Gévaudan et ses travaux de refection de la chaussée est une étape bien agréable d'après mes informateurs.
Le point culminant (1309 m) de notre pérégrination est Saint-Roch avec sa chapelle et son refuge en plein vent. A 12h30, le soleil a balayé tous les nuages et la température est remontée à 13,5°. Nous entrons en Margeride.
Nous déjeunons à la sortie de Saint-Alban sur une aire de pique-nique. Les arrivées s'étalent de 13h10 à 14h10 (soyons précis!). Pas de peloton mais des groupes disséminés car les nombreux points de vue et d'intérêt imposent des arrêts fréquents en cours de route, pour les derniers.
Peu après Saint-Alban, à Rimeize, nous entrons dans l'Aubrac, pays aride au possible. Nous sommes toujours entre 900 et 1100 m d'altitude et nous arrivons à Nasbinals et son homme illustre, Pierrounet, cantonnier rebouteux, de bonne heure (16h). Nous dormons en dehors de la ville aux séjours Bastide mais nous dînons en ville entre autres de la spécialité locale, l'aligot.
Comme hier, dodo de bonne heure après une promenade digestive.
A demain pour une petite étape...

lundi, 30 août 2010

Lundi 30 août - on y est...

Le grand jour est enfin arrivé. Nous nous retrouvons au domaine de Chadenac, maison familiale de vacances de l'union catholique de plein air et des centres de vacances, non loin du golf du Puy, dans l'après-midi. Le temps est beau mais plutôt frais! Très beau panorama autour de ce beau domaine auvergnat.



Les cyclos se retrouvent avec joie car ils et elles ont pour la plupart fait plusieurs tours de France ensemble. Les autres font connaissance...
Nous nous installons et descendons au bar, ouvert tout spécialement pour nous, attendre tranquillement les retardataires, le briefing, la distribution des maillots et le pot d'accueil. François remet à tous ceux qui font du vélo les parcours et la credential à faire tamponner au moins deux fois par jour.
Au dîner, la spécialité locale nous est servie: les lentilles mais malheureusement pas sur des nappes en dentelle...
Tout le monde est fatigué et va se coucher de bonne heure car demain le départ est fixé à 6h30 pour aller assister à la bénédiction des pèlerins à 7h en la cathédrale du Puy (7 km).
A demain pour la première étape!

mardi, 24 août 2010

Plus qu'une semaine avant le jour J

Jour J comme Jacquaire, bien sûr! 
Les esprits s'enflamment, les corps s'échauffent, les vélos s'astiquent.
Quelques tendinites se font masser...
Les commentaires vont bon train.

Bref, la vie du groupe s'organise ;)

mardi, 3 août 2010

On y va à vélo...

En deux semaines, à notre rythme. Nous suivrons la voie du Puy-en-Velay, ou «Via Podiensis», qui est la plus connue des quatre grandes routes historiques. Elle est aussi la plus ancienne, puisque c’est du Puy-en-Velay que partit l’évêque Godescalc, l’un des premiers pèlerins non espagnols à avoir pérégriné jusqu’à Compostelle, en l'an 950. Ses atouts sont nombreux. Elle offre tout d’abord des paysages variés: les terres volcaniques du Velay, le massif granitique de la Margeride, les hauts plateaux désolés de l’Aubrac, la vallée du Lot, les causses du Quercy, les coteaux et les vallons de Gascogne qui conduisent aux Pyrénées vers Saint-Jean-Pied-de-Port et Roncevaux, puis elle poursuit en Espagne par le «Camino Navarro». Long de 750 km, cet itinéraire jacquaire est surnommé la «voie royale».
Les quatre voies françaises de Compostelle se réunissant à Puente-la-Reina, peu après Pampelune, en Espagne, nous poursuivrons sur l'unique chemin espagnol, le «Camino Francés» ou voie des Français (780 km), qui se dirige vers Santiago où la Compostella récompensera les pédaleurs.

Tracé total du parcours (format PDF)

2010 année jacquaire
Lorsque la fête de la Saint-Jacques, le 25 juillet, tombe un dimanche, c'est une année sainte compostellane ou année jubilaire de Saint-Jacques ou année jacquaire. L'évènement donne lieu à d'importantes manifestations en Europe, tout au long des chemins, dans les hauts lieux du patrimoine et à Santiago même. La première année jacquaire attestée historiquement date de 1428. La prochaine année sera en 2021.

Rendez-vous donc à partir du lundi 30 août, jour du rassemblement de la troupe, et tous les jours suivants pour un billet et les photos de nos aventures compostellanes, si vous le voulez bien...
Nous vous raconterons la victoire sur la fatigue du corps, l'approche lente pour atteindre la superbe église ou la petite chapelle, le sentiment profond qui envahit le pèlerin, les retrouvailles du soir, les rencontres…

Vos commentaires seront les bienvenus; n'hésitez pas à en laisser!